16 mai 2011

En dire un peu, beaucoup, à la folie.

Elle revenait d’une longue nuit; sa chevelure brune ébouriffée, ses yeux  gris vitreux et la tête pleine de nouvelles idées. Le trajet était déjà long, pénible même. Elle fermait les yeux et partait à la frontière de son esprit. Les idées se mettaient à tourner dans un sens et dans l’autre, elles s’approchaient et s’éloignaient, certaines revenaient sans cesse. Les théories plus différentes les unes des autres apparaissaient et disparaissaient. Le rêve; le fantasme; le beau; le décent; le vicieux; le laid; le malsain; le douloureux;  le malhonnête. Elle avait beau essayer de se convaincre elle-même d’un tel scénario ou d’un tel autre, mais elle n’était tout de même pas naïve, rêveuse oui par contre. Elle connaissait ses faiblesses par cœur à force de se les faire pointer du doigt par ses anciens déboires ou triomphes (tout est relatif.) L’espoir l’habitait malgré tout: «Un jour, peut-être» se disait-elle en se répétant les beaux mots de la veille. Mais malheureusement, une fois seule elle  pensait plutôt au monologue prononcé une fois. La fois qui avait écartelé l’augure d’un sentiment. Un jour elle avait écouté le discours craintif de l’engagement entre homme et femme et elle avait versé une larme interminable, celle qui coulerait encore demain. Malgré cela, elle mémorisait chaque subtilité et chaque détail qui caressait l’illusion et c’est dans ces moments qu’elle constatait la fine ligne entre la naïveté et l’espoir.

30 avr. 2011

La tête me tourne, la tête me tourne… C’est les paroles que tu m’as dit qui tournent et tournent au profond de mon esprit. Les mots s’balancent et se bousculent  pour faire abstrait de l’inquiétude. C’est pourtant toi qui l’as dit; j’me laisse seulement guider par mes intuitions. Et aujourd’hui je préfigure la logique de tes paroles, sans pour autant voir le nord de la boussole. Quand j’ai une idée en tête, tu le sais, j’n’en ai qu’une seule et rien ne l’arrête. C’est pourquoi ce soir, tes mots s’égrugent les uns les autres pour que seuls demeurent ceux que je désire vraiment entendre. Tu me diras demain ou un jour de pluie le raisonnement de ta pensée, car pour l'instant les mots tournent et tournent sans pour autant s'aligner. 

14 avr. 2011

L'étincelle qui devient feu

Une fois, je m’étais brûlé et à ce moment j’avais décidé d’inverser les rôles. J’en avais assez de me blesser dans l’espoir de me réchauffer. C’est la même histoire; on s’approche lentement, on avance et on s’enfonce prudemment vers ce qu’on croit être du réconfort jusqu’à ce qu’on se brûle le bout des doigts. Certains se blessent même parfois au point de ne plus jamais vouloir apercevoir la lueur, même lointaine, du feu qui brûle. Et c’est à ce moment qu’une étincelle se créer au fond de nous-mêmes. Une étincelle qui, se nourrissant de nos tourments, ne peut que grandir sans jamais appréhender une extinction. Cette étincelle devient flamme et ensuite feu et ne cesse de grandir qu’à la simple rencontre de la passion. Une passion passagère qui ralentira la combustion de notre embrasement intérieur et l’enflammera de plus belle quand un doute s’installera sur la véridicité de celle-ci.

1 avr. 2011

Là où la curiosié nous mène

Elle était étrange, je dirais même qu'elle me faisait un peu peur. Elle était assise sur un billot de bois et fixait le vide de sa pupille qui semblait brune foncée. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'aurais pu gager que la vie n'avait pas toujours mis des ponts et de l'aide sur sa route, mais bel et bien des fossés à contourner et des montagnes à surmonter. Bien sûre ses pieds écorchés par les épines de sapin et par les bouts de bois qui jonchaient le sol m’indiquaient qu’aujourd’hui ne devait pas être sa meilleure journée; sa me laissait croire qu'elle avait marché ou couru dans les bois, mais il n'y avait rien de sa posture, de ses vêtements ou de son étrange façon de bouger qui me donnait l'impression que la raison l'habitait. Je voyais plutôt en sa manière de balancer ses pieds dans le vide et dans le haut de son corps tendu par je ne sais quel stress ou préoccupation, une détresse ou même peut être une folie. Une folie qui peut atteindre même la plus sensée et rationnelle des personnes; une folie qui s'accroche à votre pied, escalade votre jambe et votre buste avec férocité  pour s'engouffrer sans espoir d'un retour au plus profond de notre esprit pour y découvrir vos plus terribles secrets. Cette folie semblait la hanter et dévorer toute essence de vie et de rationalité en elle, mais cela ne m’empêchait pas d’être intriguée par cette jeune fille. Malgré la frayeur qui faisait lever les poils de mes bras, je voulais connaître son histoire, alors je fis quelques pas de plus pour lui adresser la parole…


(À suivre… peut-être, peut-être pas ! Ahaha!)

C'est ma cachette

En ce moment je suis cachée, je me suis enfouie très loin dans une cachette secrète que seul moi connais. Un endroit éclairé par la lueur de mes sentiments refoulés et assombrit par l'ombre de mauvais souvenirs. Je m'y réfugie parfois par temps difficile ou par temps trop facile; je m'y réfugie pour verser quelques larmes grises, pour crier de la rage ou pour sauter ma joie et mon énervement. Certaines personnes considèrent que c'est une fuite pour nier la réalité et c'est l'absolue vérité. Certains se ruent vers une bouteille d'autre vers le travail, moi c'est dans mon refuge que je vais. Et c’est justement les mots qu'on me dit qui me pousse à y aller pour élaborer une idée abstraite, pour assouvir l'inspiration du moment ou  pour transformer les mots que j'entends en poème. Puis quand j'ai finalement mis le dernier point à mon paragraphe; je me sens un peu plus légère puisque je me suis défaites d'une esquisse et je sais que quelqu'un quelque part lira celle-ci ou un de mes maux.

19 mars 2011

Pathétique balade

Serrant les dents et mastiquant des jurons incompréhensibles dans la laine mauve de mon foulard, je marchais sur l’épaisse couche de neige aplati par les quelques charrues qui s’étaient rendue jusque dans cette petite rue peu passante. Je tenais de ma main droite la tige d’aluminium de mon parapluie et étrangement, je sentais mes phalanges se congeler, mais ne sentais plus la peau de mes doigts qui devenaient écarlates. En effet, mère nature faisait des siennes en abattant sur notre petite ville une pluie torrentielle grêleuse et en tempérant l’atmosphère d’un doux -3 que nous simple humain ressentions comme un -10 ou un -40 dépendamment de notre humeur. Considérant ma pathétique situation, je devais ressentir un -35 degrés. Mes pieds pataugeaient dans de belles bottes d’une imperméabilité qui laissait à désirer et mon jeans absorbait chaque envoyés de neige bouetteuse créer par le passage des véhicules qui ne se souciaient guère du sort de l’inconnue qui marchait. Malgré les circonstances, j’essayais de relaxer, j’écoutais les gouttes de grêles tomber sur la pellicule de plastique motif zébré de mon parapluie pour ainsi débiter quelques sacres de moins et faire de ma promenade forcée une expérience un peu moins pénible. J’arrivai à la maison les pieds imbibés d’eau, le pantalon complètement mouillé et la main droite gelée, mais la tête pleine d’idées et de propos sur l’hiver québécois.

17 mars 2011

Qu'est-ce que tu dirais si on partait...

Qu'est-ce que tu dirais si on partait? Si on partait vraiment loin dans l’inconnu et qu’on s’y enfonçait. Toi et moi, si on se regardait et que sur un coup de tête on quittait notre petite vie pour vivre un peu de folie. Mettre notre quotidien sur pause quelques instants, créer une interruption pour qu’au retour nous ayons plein de choses à compter et à écrire. Pour qu’on ait des souvenirs ensemble, des souvenirs qu’on n’oubliera jamais, des souvenirs qui seront gravés à jamais. J’aimerais vivre et voir autre chose, entendre des langues incompréhensibles et observer des merveilles. Mais aussi écouter l’accent gaspésien, voir les montagnes de la Colombie-Britannique et visiter les lieux historiques dont on nous parle dans notre cours d’histoire au secondaire. Qu'est-ce que tu dirais si on partait, si on embarquait en voiture et qu’on se dirigeait vers nulle part. Ou bien si on prenait notre pack-sac et qu’on se laissait guidé par les bus qui passent. Qu'est-ce que tu dirais si on partait loin, loin…

8 mars 2011

Prenez quelques minutes!

Prenez quelques minutes de votre vie effrenée pour laisser un commentaire, ici sur ou sur un autre texte. Pour me dire à quoi mes textes vous font penser, parce que je crois sincèrement qu'on peut les lire avec une toute autre optique que celle lorsque je les ai écrit. Ou bien pour corriger une faute de français ou pour bullshiter sur ce que j'ai écrit, c'est comme vous voulez. Dans le fond, j'ai simplement besoin de vos réactions pour m'améliorer, j'ai envie de savoir qu'est ce qui vous passe par la tête quand vous me lisez, positif ou négatif; je veux savoir! Sa serait super gentil! Merci!

PS: Non, la photo n'a pas rapport!
C'est quand même les plus belles bottes du monde!
Photo: Marie Fontaine + App Iphone.

23 févr. 2011

Un paysage confondant

Calée au fond de mon banc, regardant le paysage à la fois mort et vivant défilé rapidement sous mes yeux, je pensais sagement à tout et rien en même temps. Des pensées poétiques frôlaient mon esprit pour qu’ensuite le rationnel vienne tout gâcher. Seule, je cherchais de mes pupilles bleues le sens de l’horizon, mais ne parvenais qu’à voir les tristes clichées de la vie. Je ne pouvais m’enlever de la tête le commun de tout et n’arrivait à édifier quoi que ce soit. Émergeante d’un rêve étrange, j’ai vue les nuages noirs se fondent au ciel bleu éclatant et un peu plus loin le corps d’un arbre sans vie au milieu d’une verdure vivifiante. Je me suis alors demandé s’il était possible que cela arrive entre deux individus. L’orage peut-elle vraiment se fondre au soleil pour créer une harmonie ? J’ai réfléchie une partie du trajet avant de regarder l’horizon à nouveau. En contemplant la fusion étrange et perturbante du panorama, j’ai pris conscience que même si le vent poussait la tempête sur quelques kilomètres encore, il allait se mettre à pleuvoir tantôt ou demain sans que je puisse rien y faire.

Photo: Marie Fontaine au Camping Macro-Carpa

18 févr. 2011

Un secret sans pitié ni regret.

Je soufflerai à ton oreille, demain ou tantôt, une rafale céleste et clandestine.
Je voudrai dérober la flamme qui brûle au loin pour que se confondent nos consciences insouciantes.
Je transporterai ensuite ma convoitise au fond de ce condensé d’effervescence pour châtier le sens de tes lubies auxquelles tu donnes trop d’influence.
Je m’enticherai, malgré la fatalité indéniable, à la demande de tes caprices d’artistes pour qu’ensuite se produise, de ta part ou de la mienne, l’inconcevable fourberie d’artifice.
Toutefois, quand j’observerais les étoiles du passé, je n’aspirerais d’aucune manière à un retour sur ceci, car dans un sens ou dans un autre, j’aurais appris plus en ta présence qu’avec celle du plus galant des messires.   

16 févr. 2011

Pardonnez mon pessimisme.

J’ai tout oublié, oublié hier, oublié demain; penser présent, penser maintenant. J’ai tout ignoré; des paroles qui sifflent à l’angoisse académique,  j’ai tout mis de côté pour vivre cette osmose. Vivre ce sentiment indescriptible de légèreté et de frivolité, ce sentiment qui me laisse petite et grande, cette émotion qui me guette et me piste et me laisse toujours un peu en retrait, cette sensation qui me rend vulnérable et tellement forte à la fois. Un autre sentiment rempli de contradiction et de non-sens que je ne comprendrais jamais entièrement. Aujourd’hui, je vois cet instant comme le plus beau de tous, même je sais très bien qu’un jour ou l’autre il me laissera de glace. Pardonnez mon pessimisme, mais je ne crois plus en l’avenir, le futur m’a déçue tant de fois que je ne peux plus le chiffrer, parfois j’en suis la cause, parfois c’est comme sa et c’est tout, mais les lendemains ne sont pas toujours roses et il ne faut pas toujours y aspirer. Je suis heureuse en ce moment et c’est ce qui est important, on s’en fou de demain, vivons simplement, vivons maintenant.

Photo: Chantal Doucet Photography! <3

10 févr. 2011

Voilà pourquoi

Le monde est éphémère, tant notre vie que chaque partie de celle-ci. Tout se transforme tellement vite, on passe d’une étape à l’autre sans même s’en rendre compte.  Aujourd’hui je me regarde de haut, je constate à quel point j’ai grandie, à quel point je suis devenue quelqu’un et maintenant je suis fière de mon évolution. Je me suis trouvé grâce à toutes les personnes que j’ai croisées, grâce à celles qui m’ont fait pleurer et grâce à celles qui m’ont fait sourire et rire. J’ai la personnalité que j’ai aujourd’hui à cause de chacun d’entre vous, si vous avez passé un peu de temps avec moi et bien j’ai appris un peu plus à me connaître et à me découvrir. Je me suis bâti un peu avec l’aide de chacune de vos maladresses, avec chaque preuve d’affection que vous m’avez donnée, avec chaque moment d’euphorie que vous m’avez fait vivre, avec chaque larme que vous m’avez fait épandre, avec chaque période difficile que nous avons vécue conjointement et avec chaque étape franchie dans nos vies. Aujourd’hui je me regarde de haut et je me vois au secondaire petite et naïve, je me vois aujourd’hui plus grande et plus forte, mais je sais que je n’ai pas fini de grandir et de comprendre les aspects de la vie. Tout est encore à découvrir et j’en prends à peine conscience aujourd’hui, mais je sais simplement que tout est encore devant moi et que je ne verrais pas le temps filé, c’est pourquoi qu’aujourd’hui j’ai pris la décision d’en profiter et de vivre chaque instant pour ne rien regretter. Alors si vous me demandez pourquoi j’ai choisi telle voie ou fait tel choix, je vous répondrais que c’était simplement pour vivre ma vie.

31 janv. 2011

Merci à toi

Aujourd’hui, je voulais prendre le temps de te remercier, prendre un peu de temps afin de te dire que je sais à quel point tu m’es indispensable maintenant. Je pense surtout à toute la motivation que tu me donne chaque jour pour une grande majorité de mes activités. Je pense surtout à celle que tu me donne pour mes études, c’est un peu grâce à toi si chaque matin est moins difficile et que chaque cours est plus motivant. Je voulais aussi prendre le temps de m’excuser parce que j’ai beaucoup d’attente envers toi, mais je sais qu’en public tu as de la difficulté à être aussi parfait, mais tu sais, je t’apprécierai toujours malgré tout. Merci de me donner l’impression que chaque nuit a été plus longue et que chaque minute de cours est plus courte. Merci caféine d’être entrer dans ma vie.

Peinture: Rio: http://www.rioartiste.com/

18 janv. 2011

J'raconte rien, mais j'écris.

Ces temps-ci, je ne suis pas capable d’écrire quoi que ce soit, je peux taper des pages entières, mais celles-ci de ne veulent rien dire. J’écris des mots, mais je me brime moi-même, c’est sa; emprisonner les mots dans ma bouche; quand j’ai envie d’écrire mille mots, mais que je m’en empêche moi-même. Que je n’ai pas vraiment envie que vous sachiez tout ce qui se passe dans ma tête, parce que j’ai une tête de fille… et comme tout le monde le sait, une fille c’est illogique, on se contredit, on se brime, on se dévoile à moitié ou on se dévoile trop, on est à fleur de peau, on est caché au fond de soi même, on se ment aussi; à nous même et aux autres, on aime trop facilement ou au contraire nous n’aimons pas assez, on est sensible, mais parfois trop directe, nous n’aimons pas la chicane, mais on aime celles des autres, celles qui nous divertit, celle qui fait paraître notre vie calme, mais en même temps… on constate que notre vie est plate. C’est pour sa qu’on aime tant les films de filles, les films qui nous racontent une belle histoire, un film dans lequel la fille nous ressemble au début parce qu'est ben banal, ensuite elle vit un drame quelconque et on se dit «Waaahhh! J’comprends tellement!» et ensuite, quand elle tombe dans les bras du bel homme, on pleure, et oui on pleure dans les plus beaux moments parce que nous qui nous nous étions un peu mis à la place de la fille quand elle était triste et seule, et bien nous… on l'est encore ou bien on se dit que sa nous arrivera jamais des histoires comme sa!! Donc on pleure en s’apitoyant sur notre sort l’instant d’un film. Voilà la triste histoire des filles.

10 janv. 2011

Construction de château, lecon # 1

J’ai soufflé sur le château de carte et écraser celui en sable. Je ne le voulais pas vraiment, mais c’est arrivé et maintenant je ne le regrette pas. J’étais épuisée de replacer les cartes et exténuée de retoucher les tourelles. J’avais ma claque des souffleries et des vagues qui s’affaissaient au bas des murs de sable. J’espérais chaque matin que la nuit n’avait pas détruite les efforts du jour d’avant et pourtant chaque matin c’était la même histoire. Les cartes au sol et une plage comme toutes les autres. Chaque jour le château était plus facile à reconstruire et c’est ce qui motivais parce que je me disais que ce n’était pas si pire puisque au moins j’avais plus de facilité à rebâtir. Pourtant c’est seulement ce matin là que j’ai réalisé qu’il faut construire et non pas reconstruire.
Je marchais sur une bulle. Le sourire aux lèvres et avec de la finesse jusqu’au bout des pieds, mais à force de tourner en rond, la délicatesse m’a quitté peu à peu et, un jour, j’ai tapé du pied. La bulle a éclaté et j’ai pris une profonde inspiration en traversant le vent. J’ai plongée sans le vouloir dans un bain moussant et j’en suis ressortit toute trempé. Mon mascara s’étalait sur mes joues et ma mise en plis était ruinée. Pourtant, l’eau savonneuse avait fait disparaître quelques taches en moi et ma peau
soufflait à nouveau de la
fraîcheur.

7 janv. 2011

Le Petit Marie, dictionnaire des mots inventés


600 000 mots et leurs 300 000 sens et moins, leur éthymologie, leur prononciation illustré par des exemple et peut-être parfois par des citations, assortis de leurs synonymes, contraires et analogies (ou pas). Mots rarement utilisés par la population, mais devrait de plus en plus l'être. Mots parfois ridicule de sens, parfois intelligent, mais le plus souvent innocent et aucunement pertinent.



 

Caricamourale:
Idéologie qu'on se fait de l'amour, qu'on expose à tous pour se convaincre que l'amour "la vraie" existe.
Fusion des mots "caricature" "amour" et "murale"

Qualitographie:
Réalisation de la qualité. Ensemble de techniques menant à la production d'une création de qualité. Est utilisé que trop rarement dans certaines l'industrie moderne.
Contempsomnie:
Trouble du sommeil généré par la vie moderne; visionnement abusive de télévision, addiction facebook, dépendance aux jeux vidéo, excès d'SMS et dépendance au magasinage en ligne.
Fusion des mots "contemporain" et insomie

Parle-moi!

Dis-moi, dis-moi tout, stp. Je t’en supplie. Dis-moi ce qui hante tes pensées la nuit et le jour. Je voudrais savoir. Non, ce n’est pas des blagues! Dis-moi tout! Stp! J’aimerais tout savoir, ce qui te tracasse, ce qui te fait sourire et ce qui te fait pleurer. Aller, dis-moi tout! Raconte-moi les cauchemars qui t’empêche de fermer les yeux, raconte moi tes problèmes qui t’empêchent de les ouvrir au levée du soleil. Raconte-moi… Dis-moi ce qui t’as fait verser ces quelques larmes hier, dis-moi ce qui t’as fait sourire tantôt! Je voudrais tellement savoir… Pourquoi ne me dis-tu rien? Tu ne m’entends pas? JE PEUX PARLER PLUS FORT, tu sais?! Ahhhh… Tu m’ignore, c’est sa? Et pourquoi, je pourrais savoir? Je ne t’ai jamais fait de mal pourtant. Si quelqu’un devrait être fâché, c’est bien moi. Oui, oui! Je ne t’ai jamais rien fait et toi depuis quelques années, tu me laisses traîner sur cette haute tablette, ramasser la poussière en compagnie de Bunny le lapin à l’œil déchiqueté et de Piggy le cochon cobaye aux exercices de coiffures… Pfff! Je mérite bien plus que sa, c’est bien moi que tu collais quand tu étais triste et malheureux, maintenant que tu me laisses, je la vois bien la peine et la haine que tu enfoui profondément en toi… Tu sais bien ce que sa fait de tout garder en soi! Ce n’est pas bien, tu vois! Regarde, REGARDE! Tu n’arrive pas à dormir, mais tu es cerné comme jamais! Tu vois ce que sa te fait… Tu vois! Tu te fais sermonner par ta peluche et tu ne réagis même plus… Il serait peut-être temps que tu parle…
Si vous parlez à dieu, vous êtes croyant.
S’il vous répond c’est que vous êtes schyzo.
C'est la même chose pour les peluches !

Perles et souvenirs.

Depuis hier, j’ai un trésor dans ma chambre. Il est tout petit et je l’adore. C’est une petite boîte et c’est à l’intérieur que se trouve une histoire. On m’a donné quelques bijoux, des perles, quelques chaînes en or et en argent et de fantastiques boucles d’oreilles, mais c’est dans l’usure de ceux-ci que se trouve tout un trésor. À chaque fois que je porte un de ces cadeaux, j’ai l’impression de traîner avec moi une mémoire. Mon coffre n’est pas spécialement beau, n’est pas spectaculairement plein et n’est pas éblouissant tant il brille, mais il contient les chroniques d’une vie. Ces bijoux ont probablement assistés à quelques rencontres amoureuses, à quelques soupers de familles, à plusieurs matins déchirés par les choix d’accessoires d’une femme, à des balades pimpantes, mais aussi à des retours tristes ou bien des disputes promptes. Quand j’exhibe ces petits joyaux, je n’expose pas seulement une perle et de l’argent, je raconte aussi les souvenirs d’une femme.

La visite de l'Évidence, expliqué.

J’en veux à la vie parfois, je lui en veux parce qu’elle n’est pas précise, il y a des choses que je voudrais qu’elle me dise, directement peut-être même méchamment. Je voudrais qu’elle me dise si mes choix, mes sentiments et si la direction que j’entreprends est la bonne, mais aussi si le jugement que j’ai des autres est véridique ou non. Bon, je sais que la vie ne confirme rien à personne, c’est la tâche du mythique Dieu, c’est pourquoi parfois j’envie les personnes croyantes… celles qui suivent les règles établies sans se douter qu’il y a une vraie vie aussi. Puisque je n’ai pas de dieu, je les nommé l’Évidence, j’aimerais qu’elle me rende visite, qu’elle me dise la vérité en toute simplicité, pas de chichi, pas de tracas, elle me dirait les vraies choses, sans me faire poiroter, sans se soucier de la claque en plein visage que je pourrais recevoir.  Je me demande parfois, si l’évidence n’est pas un peu en chacun de nous, n’avons-nous pas le rôle de dire les vraies choses aux personnes que nous aimons ? De leur dire les erreurs qu’ils ont faites, de leur dire notre perception de leur choix et de leur dire les sentiments que nous éprouvons ? Se serait tellement simple, nous saurions tout. Nous saurions.

Les mots sont emprisonnés dans ma bouche

Il y a de ces longues nuits où malgré tout ce qui se passe dans ma tête, les mots s’agrippent à ma langue pour ne pas être exprimés. Une muse pourrait être assise à ma droite que peu importe, les mots portent des boulets et prennent tout leur temps avant de quitter leur cellule. Je pourrais avoir milles perceptions à mettre sur papier, mais les mots ne m’écoutent pas, ils n’en font qu’à leur tête et prolongent leur temps par peur d’être jugés à leur sortie de leurs actes et de leurs dires. Les mots sont emprisonnés dans ma bouche et lorsque leur sentence est fini, ils sortent blêmes et encore privés de leur liberté. C’est lorsqu’ils se rassemblent avec d’autres qu’ils reprennent vie, certains ne seront toujours pas à leur place et verront l’ajournement de leur peine, mais beaucoup d’autres s’adapterons sur papier pour le plaisir de mon écriture.

Ailleurs

Pour moi ailleurs, ce n’est pas si loin. J’ai tellement peu visité, j’ai tellement peu vu, que mon ailleurs à moi pourrait être dans certaines pages de mon bouquin; quand l’auteur décrit si bien qu’il me laisse la possibilité de dessiner dans ma tête les plus infimes détails et que les traits les plus importants me sont imposés, c’est sa mon ailleurs et c’est le plus beau des ailleurs. Je rentre dans l’espace créer par l’auteur, mais aussi par moi-même puisque j’esquisse tout un paysage dan ma tête. Si j’ai envie de changer de vie pendant un instant je n’ai qu’à tourner quelques pages; c’est mon échappatoire, si je n’arrive pas à oublier que je suis dans mon lit et que l’insomnie frappe à nouveau; j’ouvre mon livre et parfois je m’endors sur son papier, si la télé ne me distrait plus et que l’inspiration ne me vient pas pour écrire; je retire le signet de mon livre… Mon ailleurs je le traîne partout avec moi, mes livres ne sont jamais en bon état, mais je leur fait visiter mon ici pendant qu’il m’en extirpe pour m’emmener dans leur ailleurs.

1 janv. 2011

La visite de l’Évidence

Je désirai voir au loin, voir la clarté, voir la vérité qu’elle soit noire, blanche ou grise, mais on ne m’offrait que l’abîme de ma tasse ou grelottent quelques grains de sucre. Ce petit gouffre empreint de fatigue ne générait que le souvenir de mes longues nuits. Celles ou j’ai espérée la visite du bonhomme Sept-heures mais aussi fabuler celle de l’Évidence. Je l’imaginais se creuser une place à mes côtés, au chaud sous la couette, se caler contre l’oreiller et envelopper de sa chaleur mon corps frisé par cette surprise attendue. Elle s’approcherait lentement et déposerait les simples mots sur le motif de ma nuisette. Les quelques syllabes ramperaient doucement sur ma peau, escaladeraient mon cou et s’accrocheraient à mon lobe pour s’assembler et souffler l’Évidence. Cette rafale me ferait sourire ou bien ferait fermer les yeux et baisser la tête, mais au moins… à cet instant, je saurais.