1 avr. 2011

Là où la curiosié nous mène

Elle était étrange, je dirais même qu'elle me faisait un peu peur. Elle était assise sur un billot de bois et fixait le vide de sa pupille qui semblait brune foncée. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'aurais pu gager que la vie n'avait pas toujours mis des ponts et de l'aide sur sa route, mais bel et bien des fossés à contourner et des montagnes à surmonter. Bien sûre ses pieds écorchés par les épines de sapin et par les bouts de bois qui jonchaient le sol m’indiquaient qu’aujourd’hui ne devait pas être sa meilleure journée; sa me laissait croire qu'elle avait marché ou couru dans les bois, mais il n'y avait rien de sa posture, de ses vêtements ou de son étrange façon de bouger qui me donnait l'impression que la raison l'habitait. Je voyais plutôt en sa manière de balancer ses pieds dans le vide et dans le haut de son corps tendu par je ne sais quel stress ou préoccupation, une détresse ou même peut être une folie. Une folie qui peut atteindre même la plus sensée et rationnelle des personnes; une folie qui s'accroche à votre pied, escalade votre jambe et votre buste avec férocité  pour s'engouffrer sans espoir d'un retour au plus profond de notre esprit pour y découvrir vos plus terribles secrets. Cette folie semblait la hanter et dévorer toute essence de vie et de rationalité en elle, mais cela ne m’empêchait pas d’être intriguée par cette jeune fille. Malgré la frayeur qui faisait lever les poils de mes bras, je voulais connaître son histoire, alors je fis quelques pas de plus pour lui adresser la parole…


(À suivre… peut-être, peut-être pas ! Ahaha!)

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