7 janv. 2011

Ailleurs

Pour moi ailleurs, ce n’est pas si loin. J’ai tellement peu visité, j’ai tellement peu vu, que mon ailleurs à moi pourrait être dans certaines pages de mon bouquin; quand l’auteur décrit si bien qu’il me laisse la possibilité de dessiner dans ma tête les plus infimes détails et que les traits les plus importants me sont imposés, c’est sa mon ailleurs et c’est le plus beau des ailleurs. Je rentre dans l’espace créer par l’auteur, mais aussi par moi-même puisque j’esquisse tout un paysage dan ma tête. Si j’ai envie de changer de vie pendant un instant je n’ai qu’à tourner quelques pages; c’est mon échappatoire, si je n’arrive pas à oublier que je suis dans mon lit et que l’insomnie frappe à nouveau; j’ouvre mon livre et parfois je m’endors sur son papier, si la télé ne me distrait plus et que l’inspiration ne me vient pas pour écrire; je retire le signet de mon livre… Mon ailleurs je le traîne partout avec moi, mes livres ne sont jamais en bon état, mais je leur fait visiter mon ici pendant qu’il m’en extirpe pour m’emmener dans leur ailleurs.

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