23 févr. 2011

Un paysage confondant

Calée au fond de mon banc, regardant le paysage à la fois mort et vivant défilé rapidement sous mes yeux, je pensais sagement à tout et rien en même temps. Des pensées poétiques frôlaient mon esprit pour qu’ensuite le rationnel vienne tout gâcher. Seule, je cherchais de mes pupilles bleues le sens de l’horizon, mais ne parvenais qu’à voir les tristes clichées de la vie. Je ne pouvais m’enlever de la tête le commun de tout et n’arrivait à édifier quoi que ce soit. Émergeante d’un rêve étrange, j’ai vue les nuages noirs se fondent au ciel bleu éclatant et un peu plus loin le corps d’un arbre sans vie au milieu d’une verdure vivifiante. Je me suis alors demandé s’il était possible que cela arrive entre deux individus. L’orage peut-elle vraiment se fondre au soleil pour créer une harmonie ? J’ai réfléchie une partie du trajet avant de regarder l’horizon à nouveau. En contemplant la fusion étrange et perturbante du panorama, j’ai pris conscience que même si le vent poussait la tempête sur quelques kilomètres encore, il allait se mettre à pleuvoir tantôt ou demain sans que je puisse rien y faire.

Photo: Marie Fontaine au Camping Macro-Carpa

18 févr. 2011

Un secret sans pitié ni regret.

Je soufflerai à ton oreille, demain ou tantôt, une rafale céleste et clandestine.
Je voudrai dérober la flamme qui brûle au loin pour que se confondent nos consciences insouciantes.
Je transporterai ensuite ma convoitise au fond de ce condensé d’effervescence pour châtier le sens de tes lubies auxquelles tu donnes trop d’influence.
Je m’enticherai, malgré la fatalité indéniable, à la demande de tes caprices d’artistes pour qu’ensuite se produise, de ta part ou de la mienne, l’inconcevable fourberie d’artifice.
Toutefois, quand j’observerais les étoiles du passé, je n’aspirerais d’aucune manière à un retour sur ceci, car dans un sens ou dans un autre, j’aurais appris plus en ta présence qu’avec celle du plus galant des messires.   

16 févr. 2011

Pardonnez mon pessimisme.

J’ai tout oublié, oublié hier, oublié demain; penser présent, penser maintenant. J’ai tout ignoré; des paroles qui sifflent à l’angoisse académique,  j’ai tout mis de côté pour vivre cette osmose. Vivre ce sentiment indescriptible de légèreté et de frivolité, ce sentiment qui me laisse petite et grande, cette émotion qui me guette et me piste et me laisse toujours un peu en retrait, cette sensation qui me rend vulnérable et tellement forte à la fois. Un autre sentiment rempli de contradiction et de non-sens que je ne comprendrais jamais entièrement. Aujourd’hui, je vois cet instant comme le plus beau de tous, même je sais très bien qu’un jour ou l’autre il me laissera de glace. Pardonnez mon pessimisme, mais je ne crois plus en l’avenir, le futur m’a déçue tant de fois que je ne peux plus le chiffrer, parfois j’en suis la cause, parfois c’est comme sa et c’est tout, mais les lendemains ne sont pas toujours roses et il ne faut pas toujours y aspirer. Je suis heureuse en ce moment et c’est ce qui est important, on s’en fou de demain, vivons simplement, vivons maintenant.

Photo: Chantal Doucet Photography! <3

10 févr. 2011

Voilà pourquoi

Le monde est éphémère, tant notre vie que chaque partie de celle-ci. Tout se transforme tellement vite, on passe d’une étape à l’autre sans même s’en rendre compte.  Aujourd’hui je me regarde de haut, je constate à quel point j’ai grandie, à quel point je suis devenue quelqu’un et maintenant je suis fière de mon évolution. Je me suis trouvé grâce à toutes les personnes que j’ai croisées, grâce à celles qui m’ont fait pleurer et grâce à celles qui m’ont fait sourire et rire. J’ai la personnalité que j’ai aujourd’hui à cause de chacun d’entre vous, si vous avez passé un peu de temps avec moi et bien j’ai appris un peu plus à me connaître et à me découvrir. Je me suis bâti un peu avec l’aide de chacune de vos maladresses, avec chaque preuve d’affection que vous m’avez donnée, avec chaque moment d’euphorie que vous m’avez fait vivre, avec chaque larme que vous m’avez fait épandre, avec chaque période difficile que nous avons vécue conjointement et avec chaque étape franchie dans nos vies. Aujourd’hui je me regarde de haut et je me vois au secondaire petite et naïve, je me vois aujourd’hui plus grande et plus forte, mais je sais que je n’ai pas fini de grandir et de comprendre les aspects de la vie. Tout est encore à découvrir et j’en prends à peine conscience aujourd’hui, mais je sais simplement que tout est encore devant moi et que je ne verrais pas le temps filé, c’est pourquoi qu’aujourd’hui j’ai pris la décision d’en profiter et de vivre chaque instant pour ne rien regretter. Alors si vous me demandez pourquoi j’ai choisi telle voie ou fait tel choix, je vous répondrais que c’était simplement pour vivre ma vie.