19 mars 2011

Pathétique balade

Serrant les dents et mastiquant des jurons incompréhensibles dans la laine mauve de mon foulard, je marchais sur l’épaisse couche de neige aplati par les quelques charrues qui s’étaient rendue jusque dans cette petite rue peu passante. Je tenais de ma main droite la tige d’aluminium de mon parapluie et étrangement, je sentais mes phalanges se congeler, mais ne sentais plus la peau de mes doigts qui devenaient écarlates. En effet, mère nature faisait des siennes en abattant sur notre petite ville une pluie torrentielle grêleuse et en tempérant l’atmosphère d’un doux -3 que nous simple humain ressentions comme un -10 ou un -40 dépendamment de notre humeur. Considérant ma pathétique situation, je devais ressentir un -35 degrés. Mes pieds pataugeaient dans de belles bottes d’une imperméabilité qui laissait à désirer et mon jeans absorbait chaque envoyés de neige bouetteuse créer par le passage des véhicules qui ne se souciaient guère du sort de l’inconnue qui marchait. Malgré les circonstances, j’essayais de relaxer, j’écoutais les gouttes de grêles tomber sur la pellicule de plastique motif zébré de mon parapluie pour ainsi débiter quelques sacres de moins et faire de ma promenade forcée une expérience un peu moins pénible. J’arrivai à la maison les pieds imbibés d’eau, le pantalon complètement mouillé et la main droite gelée, mais la tête pleine d’idées et de propos sur l’hiver québécois.

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