30 avr. 2011

La tête me tourne, la tête me tourne… C’est les paroles que tu m’as dit qui tournent et tournent au profond de mon esprit. Les mots s’balancent et se bousculent  pour faire abstrait de l’inquiétude. C’est pourtant toi qui l’as dit; j’me laisse seulement guider par mes intuitions. Et aujourd’hui je préfigure la logique de tes paroles, sans pour autant voir le nord de la boussole. Quand j’ai une idée en tête, tu le sais, j’n’en ai qu’une seule et rien ne l’arrête. C’est pourquoi ce soir, tes mots s’égrugent les uns les autres pour que seuls demeurent ceux que je désire vraiment entendre. Tu me diras demain ou un jour de pluie le raisonnement de ta pensée, car pour l'instant les mots tournent et tournent sans pour autant s'aligner. 

14 avr. 2011

L'étincelle qui devient feu

Une fois, je m’étais brûlé et à ce moment j’avais décidé d’inverser les rôles. J’en avais assez de me blesser dans l’espoir de me réchauffer. C’est la même histoire; on s’approche lentement, on avance et on s’enfonce prudemment vers ce qu’on croit être du réconfort jusqu’à ce qu’on se brûle le bout des doigts. Certains se blessent même parfois au point de ne plus jamais vouloir apercevoir la lueur, même lointaine, du feu qui brûle. Et c’est à ce moment qu’une étincelle se créer au fond de nous-mêmes. Une étincelle qui, se nourrissant de nos tourments, ne peut que grandir sans jamais appréhender une extinction. Cette étincelle devient flamme et ensuite feu et ne cesse de grandir qu’à la simple rencontre de la passion. Une passion passagère qui ralentira la combustion de notre embrasement intérieur et l’enflammera de plus belle quand un doute s’installera sur la véridicité de celle-ci.

1 avr. 2011

Là où la curiosié nous mène

Elle était étrange, je dirais même qu'elle me faisait un peu peur. Elle était assise sur un billot de bois et fixait le vide de sa pupille qui semblait brune foncée. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'aurais pu gager que la vie n'avait pas toujours mis des ponts et de l'aide sur sa route, mais bel et bien des fossés à contourner et des montagnes à surmonter. Bien sûre ses pieds écorchés par les épines de sapin et par les bouts de bois qui jonchaient le sol m’indiquaient qu’aujourd’hui ne devait pas être sa meilleure journée; sa me laissait croire qu'elle avait marché ou couru dans les bois, mais il n'y avait rien de sa posture, de ses vêtements ou de son étrange façon de bouger qui me donnait l'impression que la raison l'habitait. Je voyais plutôt en sa manière de balancer ses pieds dans le vide et dans le haut de son corps tendu par je ne sais quel stress ou préoccupation, une détresse ou même peut être une folie. Une folie qui peut atteindre même la plus sensée et rationnelle des personnes; une folie qui s'accroche à votre pied, escalade votre jambe et votre buste avec férocité  pour s'engouffrer sans espoir d'un retour au plus profond de notre esprit pour y découvrir vos plus terribles secrets. Cette folie semblait la hanter et dévorer toute essence de vie et de rationalité en elle, mais cela ne m’empêchait pas d’être intriguée par cette jeune fille. Malgré la frayeur qui faisait lever les poils de mes bras, je voulais connaître son histoire, alors je fis quelques pas de plus pour lui adresser la parole…


(À suivre… peut-être, peut-être pas ! Ahaha!)

C'est ma cachette

En ce moment je suis cachée, je me suis enfouie très loin dans une cachette secrète que seul moi connais. Un endroit éclairé par la lueur de mes sentiments refoulés et assombrit par l'ombre de mauvais souvenirs. Je m'y réfugie parfois par temps difficile ou par temps trop facile; je m'y réfugie pour verser quelques larmes grises, pour crier de la rage ou pour sauter ma joie et mon énervement. Certaines personnes considèrent que c'est une fuite pour nier la réalité et c'est l'absolue vérité. Certains se ruent vers une bouteille d'autre vers le travail, moi c'est dans mon refuge que je vais. Et c’est justement les mots qu'on me dit qui me pousse à y aller pour élaborer une idée abstraite, pour assouvir l'inspiration du moment ou  pour transformer les mots que j'entends en poème. Puis quand j'ai finalement mis le dernier point à mon paragraphe; je me sens un peu plus légère puisque je me suis défaites d'une esquisse et je sais que quelqu'un quelque part lira celle-ci ou un de mes maux.