2 nov. 2010

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Maintenant que je discerne le vert du bleu de ce tableau qui empeste, je vois le cadrage raté, je vois les flous avec netteté, je vois le manque de profondeur et le gris des couleurs. Je sens l’ambiance lourde d’une photo joyeuse et l’équilibre incongru d’une fenêtre fermée. Je ne sais plus si je les un jour trouvé belle ou même peut-être splendide, mais maintenant que j’y porte attention à nouveau, je ne vois que le silence d’une lentille sale qui montre du doigt une erreur de vérité.

Je sais pourtant que le jour où j’ai vue cette peinture, je n’avais qu’une idée ; la clouer à mon mur pour que tous les jours, je puisse caresser le tendre et rêche emballage de sa silhouette. Je voulais, toutes les nuits et toutes les aubes, chanter en sa compagnie des mi, des fa, des si et des ré pour que les plus belles notes traversent le pays et partagent leur volupté.

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