19 oct. 2010

Un triste retour...

Je marche péniblement sous la pluie, les goûtes fraîches glissent le long de ma nuque poursuivant leur chemin sur mon ventre pour finir leur descente sur mon jeans délavé qui prend graduellement l'eau. Mon visage peine à ne pas faillir sous la tentation des larmes, mes yeux complètement trempés ont de la difficulté à apercevoir l'horizon, l'horizon si gris, si loin! Mes larmes se mélangent à l'averse. L’avenir est devant moi et le passé derrière. C'est toujours comme ca, mais je ne peux m'empêcher d'y repenser. Je revois l'épisode comme si j'y étais encore. Je devrais tout effacer de ma mémoire! Oublier une fois de plus, comme toutes les autres fois. Une fois de plus, le monde ne me comprend pas! J’ai besoin d’être écouté, d’être compris, j'ai besoin de crier  à en perdre la voix !  J'ai besoin de me déclarer, mais j’aimerais pourvoir le faire sans prononcer aucun mot ! J’ai besoin de tant de choses, mais même si le monde était à mes pieds, sa ne suffirait pas. Je suis compliquée, comme un casse-tête sans image, comme un problème d'algèbre sans x et y, comme une belle histoire d'amour sans couple heureux. J'aimerais tellement tout effacer pour pouvoir recommencer, pour mieux réagir et pour mieux m'élancer. Partir à la course sans me retourner pour que mon malheur soit le malheur d'un autre. Être arrivée quelques instants plus tard ou quelques instants plus tôt; je n'aurais jamais vécu cette histoire. Pourquoi moi.... Pourquoi encore moi….

Maintenant, j'essais de déposer un pied devant l'autre. J'y arrive, j'en suis presque fière et pourtant je le fais tous les jours depuis maintenant plus de 15 ans. Je marche.... marche et marche encore pour me rendre à l'arrêt d'autobus et prendre ensuite le métro et revenir dans  ma petite banlieue calme et sans histoire. Mais pour le moment, concentre-toi! Il faut te rendre ! Un homme marche derrière moi, pourtant si inoffensif; les scénarios que je crée m’effraie ! Je suis encore dans la noirceur, dans la pénombre et dans le déluge d'eau. Le ciel pleure! Il m'accompagne en quelques sortes! Même si je préférerai un beau couché de soleil et la chaleur d'une soirée d'été,  mais en ce moment il me chaperonne dans ma tristesse… J’y suis presque, plus que 3 rues et j'y suis! Un grand boulevard, des gens de toutes sortes, des boutiques et du réconfort ! 

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