19 oct. 2010

Un pédophile inattendu

Par une sombre soirée dans le quartier d’Hochelaga, une jeune fille de quinze ans, nommée Sacha, était assise devant l'écran de son ordinateur dans un appartement un peu déplorable. Elle clavardait de la dernière game du CH avec son ami. Ce soir-là, elle gardait un garçon nommé Nicholas, il dormait depuis maintenant quelques heures et Sacha attendait le retour du père de Nicholas et son ami.

Il était 23h00 et le temps paraissait incroyablement long. Elle était assise sur un banc en bois couvert d’un tissu imitant le cuir, plutôt inconfortable ; elle tapait du pied, gigotait, elle patientait impatiemment. Derrière elle, la fenêtre donnant sur la rue était entre-ouverte, le rideau, à moitié ouvert, laissait passer l’air frais de la nuit. À un moment, elle se sentit une présence, par instinct, elle retourna vers la fenêtre et ne comprit pas ce qu’elle vue… Un peu inquiète, elle se tracassa un peu, mais continua ses occupations. Un peu plus tard, elle se sentit épiée! Gênée par une présence dont elle n’était même pas certaine, elle se retourna à nouveau et elle vue un homme debout face à la fenêtre, elle le vue se redresser et s’éloigner de la fenêtre. Instantanément, Sacha s’emballa, même si elle ne comprenait pas. C’était étrange, mais rien de vraiment inquiétant… En tout cas, c’est ce qu’elle se répétait pour se rassurer, elle qui devait garder son calme puisqu’elle était en charge du petit Nicholas. Elle continua son occupation, elle en parla un peu avec son ami, mais n’en fit pas une histoire. Quelques minutes plus tard, elle se retourna à nouveau et vu l'homme plus clairement, ce qu'elle vue la terrifia, son cœur se mis à battre terriblement fort, elle  figea pendant un instant, puis elle ferma l’écran d’ordinateur sans raison. Depuis combien de temps était-il vraiment là ? Une simple vitre et 3 minuscules mètres les séparaient ! Sacha s’imaginait des scénarios de pire en pire, c’est pourquoi elle prit le combiné de téléphone et composa le 911, après moins d'une sonnerie une voix de femme retentit: «Police centrale, que puis-je pour vous?» Sacha se racla la gorge et dit : «Eumhh… Il y a un homme qui se masturbe… en regardant dans ma maison. » «Ok! Pouvez-vous me donner une brève description de l’homme?» Sacha le décrit du mieux qu’elle put : un imperméable jaune avec des bandes blanches réfléchissantes et des jeans, mais elle n'avait pas vu son visage. «C’est bon, j’envoie deux!» «Merci!» Alors, Sacha remit le téléphone en place et alla voir si Nicholas dormait encore, la conversation ne semblait pas l’avoir réveillée.
Sacha attendait les policiers appuyée contre un mur et évidemment à l’abri du regard pervers de l’homme dehors. Son cœur battait à toute allure, elle avait tout à coup terriblement chaud et froid. Des frissons lui parcouraient le corps et une larme lui ruissela tout au long de sa joue, elle l’essuya avec tremblement. D’un coup, les images de deux souvenirs semblables lui vinrent en tête. Un où elle revenait de l’école avec sa sœur et un vieil homme les suivait en vélo en se masturbant et l’autre c’est lorsqu’elle et son amie s’étaient arrêtées sur la rue pour jaser et qu’encore une fois un homme se masturbait devant elles. Sacha effaça ses mornes souvenirs et elle vit une lumière passer près la fenêtre, son cœur accéléra, elle s’approcha lentement de la fenêtre et scruta l’extérieur du mieux qu’elle le pu. Elle ne voyait pas, ni l’homme, ni la police, aucun signe. Les secondes s’éternisaient et, soulagement, elle vit une policière inspecter les alentours avec sa lampe de poche. La sonnette retentit et elle alla ouvrir la porte. Aucun des policiers ne démontra d’empathie, ils lui conseillèrent de fermer le store complètement à l’avenir et partirent sans dire autre chose. Sacha ferma le store et rouvrit sa session de clavardage. Son ami n’était plus là. Elle décida de lui écrire un message pour s’excuser de son départ rapide. Ensuite elle regarda à travers sa fenêtre pour voir l’arrivée de son père, mais déception, la rue était déserte. Alors, elle se coucha sur le canapé dans l’intention d’attendre, mais elle s’endormit…

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